La Trans PKR est une variante de la PKR. Cette méthode nécessite le retrait de l’épithélium cornéen pour se donner accès au stroma, tissu au niveau duquel est ensuite appliqué un laser Excimer pour modifier la courbure de la cornée par photoablation et corriger le défaut de vision du patient.

Quand le protocole PKR est utilisé, l’épithélium est retiré manuellement par le chirurgien, par pelage délicat. Mais, avec la Trans PKR, c’est déjà en utilisant le laser Excimer que l’épithélium est ôté. Cela permet de réaliser une intervention sans aucun contact mécanique avec l’œil, ce qui assure des suites opératoires plus confortables et une récupération plus rapide.

Qu’est-ce que la Trans PKR ? 

La Trans PKR, ou « PKR trans épithéliale », est une intervention de chirurgie réfractive au laser qui permet de prendre en charge de façon définitive certains troubles de la réfraction.

Plus précisément, le principe de cette chirurgie est de modifier la courbure de la cornée par photoablation avec un laser Excimer. Ce geste est réalisé au niveau du stroma, couche intermédiaire de la cornée située sous l’épithélium cornéen. Ainsi, pour avoir accès au stroma, le praticien doit d’abord retirer l’épithélium. C’est l’utilisation du laser Excimer pour cette première étape qui différencie la Trans PKR de la PKR.

En effet, au cours d’une PKR classique, l’épithélium cornéen est enlevé manuellement après une brève application d’alcool. Ainsi, la Trans PKR constitue une méthode moins invasive, puisqu’il n’y a aucun contact mécanique avec l’œil. Cela permet d’amoindrir les douleurs post-opératoires, de réduire le risque de complications et d’assurer une récupération plus confortable et plus courte. 

Dans quels cas avoir recours à la Trans PKR ?

La Trans PKR permet principalement de corriger les myopies de moins de 8 dioptries (D) et les astigmatismes de puissance inférieure à 5D. Elle est notamment conseillée lorsque le protocole Lasik est contre-indiqué. C’est en particulier le cas chez les individus qui pratiquent des activités où le risque de choc oculaire est significatif. De même, les patients qui présentent une cornée trop fine, d’épaisseur inférieure à 500 micromètres, ne peuvent pas être traités au Lasik. 

Déroulement d’une Trans PKR

Avant l’opération

Le bilan préopératoire qui précède une Trans PKR est essentiel, en premier lieu pour s’assurer que le patient ne présente aucune contre-indication au traitement. Ainsi, au cours d’un entretien préliminaire, le médecin se renseigne sur le style de vie du sujet, sa profession, ses loisirs et ses antécédents médicaux.

Puis, des examens ophtalmologiques sont pratiqués, pour étudier la morphologie de la cornée, son épaisseur, sa régularité, et repérer d’éventuels défauts qui pourraient constituer des obstacles à une Trans PKR. Certaines des analyses réalisées permettent par ailleurs de définir le degré de correction nécessaire.

Puis, des examens ophtalmologiques sont pratiqués, pour étudier la morphologie de la cornée, son épaisseur, sa régularité, et repérer d’éventuels défauts qui pourraient constituer des obstacles à une Trans PKR. Certaines des analyses réalisées permettent par ailleurs de définir le degré de correction nécessaire.

Pendant l’opération

L’anesthésie est locale, assurée par l’instillation de gouttes dans l’œil. Ensuite, le chirurgien utilise le laser Excimer pour éliminer l’épithélium cornéen et se donner accès au stroma. Les modifications du rayon de courbure de la cornée sont alors réalisées en travaillant au laser sur ses couches superficielles. Par exemple, dans le cas d’une myopie, pour modifier le pouvoir réfractif de la cornée, celle-ci est aplatie en son centre.

La précision des gestes à réaliser est optimale car ils sont contrôlés par un système informatique ultra-performant, qui permet notamment de compenser les éventuels mouvements involontaires de l’œil.

Une fois la courbure cornéenne modifiée par photoablation, une lentille pansement est apposée, pour protéger l’œil opéré, mais aussi réduire la gêne post-opératoire et favoriser la régénération de l’épithélium cornéen.

Au total, l’intervention dure 30 minutes au maximum, même lorsque les deux yeux doivent être traités.

Après l'opération

Une intervention de Trans PKR ne nécessite pas d’hospitalisation. Le patient peut regagner son domicile le jour même, de préférence accompagné par un proche et sans utiliser les transports en commun.

Suites post-opératoires de la Trans PKR

Si le Lasik est souvent préféré à la PKR, c’est parce que ses suites opératoires sont légères et indolores. De ce point de vue, la Trans PKR change sensiblement la donne, puisqu’il s’agit d’une intervention sans aucun contact mécanique direct avec les structures oculaires.

Néanmoins, il est normal que des douleurs post-opératoires modérées commencent à se manifester sous la forme d’une sensation de légère brûlure dans les premières heures après l’intervention. Le traitement antalgique prescrit les rend toutefois très supportables et elles disparaissent en quelques jours au maximum. Outre ces antidouleurs, des collyres antibiotiques et anti-inflammatoires sont aussi prescrits au patient, parfois accompagnés de larmes artificielles.

La première semaine, la protection mécanique de l’œil opéré est essentielle. Pour cela, il convient de porter une coque protectrice la nuit et la lentille pansement doit être conservée.

C’est en grande partie parce que l’épithélium cornéen doit se régénérer que la vision reste floue pendant environ 10 jours, avant de commencer à s’améliorer progressivement. La bonne évolution du patient est suivie au cours de consultations organisées 7 jours après le traitement puis environ 2 mois plus tard.

Considérée comme un acte de confort, la Trans PKR ne donne lieu à aucun arrêt de travail. Il est pourtant conseillé de se reposer quelques jours après l’intervention. Les activités physiques sont strictement déconseillées la première semaine, voire pendant 30 jours lorsqu’elles induisent un risque conséquent de choc oculaire.   

Risques et complications possibles 

La Trans PKR ne constitue pas une intervention risquée. De plus, d’après certaines études, le risque de complication est significativement réduit par l’utilisation du laser Excimer pour retirer l’épithélium cornéen. Cependant, cela reste un acte chirurgical et l’hypothèse de complications post-opératoires ne peut pas être complètement écartée.

Il peut alors s’agir d’infections, de l’apparition d’une sécheresse oculaire, d’une photosensibilité accrue ou d’une inflammation de la cornée quelques mois après le traitement, qui donne au patient l’impression d’une vue brouillée (« haze »).
 
Lorsqu’ils surviennent, ces désagréments sont passagers dans l’immense majorité des cas et une prise en charge précoce assure leur résolution de manière efficace.    

Résultats de la Trans PKR

Il faut quelques semaines avant de pouvoir constater le résultat final d’une Trans PKR. Il est excellent la plupart du temps et de nombreux patients bénéficient d’une vision équivalente à celle qu’ils avaient auparavant quand ils portaient des verres correcteurs.   

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