Cataracte : définition
La cataracte est majoritairement due au vieillissement et correspond à l’opacification du cristallin. Sous l’effet de cette affection évolutive, la vue des patients atteints se voile progressivement, généralement à partir de 65 ans.
Il n’existe pas aujourd’hui de traitement médical et seule une intervention permet de prendre en charge ce trouble quand il devient trop handicapant au quotidien. Il s’agit de la chirurgie la plus pratiquée dans le monde, tous domaines confondus. Elle permet de rendre à l’œil la transparence nécessaire à une vision de qualité tout en prenant en charge les autres troubles visuels du patient : myopie ou hypermétropie, astigmatisme et presbytie.
Qu’est-ce que la cataracte ?
Le cristallin et la cornée sont les deux lentilles convergentes de l’œil. Grâce à elles, les rayons lumineux sont réfractés et se rejoignent à la surface de la rétine. C’est là que les images se forment avant d'être transmises au cerveau.
Ce phénomène est notamment rendu possible par la transparence de la cornée et du cristallin. Mais, sous l’effet du temps, ce dernier s’opacifie progressivement et la vision devient trouble. Cette opacification est appelée cataracte. Les individus atteints ont l’impression de regarder au travers d’un voile dont la densité augmente au fil des années.
En France, 20% des sujets de plus de 65 ans sont touchés par la cataracte, 60% au-delà de 85 ans, généralement de façon bilatérale.
Cataracte : causes et symptômes
Causes
La cataracte est le plus souvent liée au vieillissement (« cataracte sénile »). En effet, si le cristallin jeune est normalement transparent et laisse passer la lumière, il a tendance à s’opacifier avec l'âge. Cette évolution quasi inéluctable est due à un changement d’arrangement des molécules (eau et protéines majoritairement) qui composent cette lentille naturelle. Cela entraîne la formation de « corps amyloïdes », zones d’opacité sur le cristallin, et la lumière est donc de moins en moins bien transmise à la rétine.
Il existe cependant d’autres causes, plus rares, notamment de nature traumatique, après une plaie perforante ou une contusion oculaire. Par ailleurs, les enfants très jeunes peuvent aussi être atteints, soit de façon congénitale (0,03% des nouveaux nés) ou à cause d’une maladie infectieuse (rubéole, herpès génital…) transmise par la mère pendant la grossesse ou au moment de l’accouchement.
De plus, certains facteurs sont connus pour favoriser l’apparition précoce de la cataracte, avant le milieu de la soixantaine. Ils incluent le diabète, l’exposition fréquente et sans protection des yeux aux rayons solaires, ou encore la consommation excessive d’alcool et le tabagisme.
Enfin, certains traitements médicaux (radiothérapie, prise de corticoïdes sur le long terme…) peuvent être incriminés dans l’apparition d’une cataracte précoce, de même que des affections oculaires préexistantes, comme une forte myopie.
Symptômes
La cataracte est indolore, mais, chez les patients atteints, la vision proche et lointaine se dégrade progressivement. Ils sont souvent éblouis par les lumières vives, ce qui rend notamment la conduite de nuit compliquée. Par ailleurs, les couleurs et les contrastes sont moins bien perçus. Les objets apparaissent comme s’ils étaient derrière une chute d’eau, d'où l'appellation de cette affection (“cataracta” signifie “chute d’eau” en latin). Enfin, aux stades les plus avancés, la pupille des sujets atteints n’est plus noire et prend une teinte grise ou d’un blanc laiteux.
Examens et diagnostic
Le diagnostic de la cataracte a lieu au cours d’une consultation d’ophtalmologie qui doit avoir lieu le plus tôt possible, dès l’apparition des premiers symptômes. Au cours d’un entretien préliminaire, le praticien interroge le patient sur ses éventuelles pathologies, les traitements médicaux qu’il suit ou a suivi, ainsi que son hygiène de vie (alcool, tabac…).
Il réalise ensuite différents examens, notamment en utilisant une lampe à fente, pour repérer les zones d’opacité du cristallin. Des analyses complémentaires sont aussi nécessaires, pour écarter l'hypothèse d’une autre pathologie, comme un glaucome, une déchirure de la rétine ou une dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA).
Enfin, des tests biométriques sont aussi réalisés, pour calculer la correction optique que devra éventuellement apporter l’implant qui sera mis en place. Le traitement chirurgical de la cataracte permet en effet, en plus de restaurer la transparence de l'œil, de corriger les troubles visuels du patient (myopie, hypermétropie, astigmatisme ou presbytie).
Évolution et complications possibles
Affection inéluctablement évolutive, la cataracte non traitée est à l’origine de près de 50% des cas de cécité dans le monde. Par ailleurs, lorsqu’elle est trop avancée, elle finit par rendre impossible la réalisation d’un « fond d’œil », examen ophtalmologique essentiel. Enfin, certaines formes de glaucomes sont aussi des complications potentielles de la cataracte.
Traitement
Traitement médical
Les premiers temps, le port de lunettes adaptées et aux verres changés fréquemment peut constituer une solution acceptable. Elle n’est cependant que palliative et finit très souvent par être insuffisante pour assurer une vie quotidienne normale.
Un véritable traitement doit alors être envisagé. Et, malgré l’espoir de voir apparaître un jour sur le marché des traitements médicamenteux, la prise en charge définitive de la cataracte n’est aujourd’hui que chirurgicale.
L’intervention n’est généralement pas urgente, hormis risque de complications ou difficultés à réaliser certains examens ophtalmologiques, et son indication repose donc principalement sur le handicap ressenti au quotidien par le patient.
Traitement chirurgical
La cataracte sénile est généralement bilatérale. Néanmoins, pour des raisons de sécurité et de confort, il est d’usage de ne pas opérer les deux yeux le même jour, en organisant des interventions espacées d’au moins 1 semaine. Elles ont lieu sous anesthésie locale, ne nécessitent pas d’hospitalisation, et leur durée varie de 15 à 30 minutes.
Le principe de la chirurgie est de réaliser une incision d'environ 2 millimètres sur la cornée, pour se donner accès à la capsule qui contient le cristallin. La face avant de celle-ci est alors découpée, puis le cristallin est ensuite fragmenté grâce à une minuscule sonde à ultrasons. Après cette étape de « phaco-émulsification », le praticien extrait les fragments obtenus avant de mettre en place l’implant en remplacement du cristallin opacifié.
Chirurgie de la cataracte
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